La position de l’OMS vis-à-vis de la e-cig ébranle la communauté scientifique

La position de l’OMS vis-à-vis de la e-cig ébranle la communauté scientifique

La cigarette électronique serait-elle en passe de devenir le plus grand fléau de cette décennie ? C’est en tout cas le sentiment émanant du rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) paru en Août dernier. Alors que le marché de la cigarette électronique continue sa croissance fulgurante, il est urgent d’apporter un encadrement adéquat pour le bien des consommateurs. Cependant, l’OMS souhaite un encadrement plus strict que celui proposé par le Parlement Européen jetant ainsi un pavé dans la marre.

 

Pourquoi un tel lynchage médiatique ?

 

Les scientifiques s’empressent de remettre en question ce rapport. Comme l’explique Dr. Gerry Stimson, professeur émérite de l’Imperial College à Londres, « le but de l’OMS est de sauver des vies et de prévenir les maladies […] ce rapport extrapole les risques provenant de la cigarette électronique ainsi minimisant son potentiel salvateur afin de poursuivre son objectif de lutte ciblant les maladies liées au tabagisme ». Vue par cet angle, nous comprenons à présent que l’OMS n’est pas contre la cigarette électronique, mais que celle-ci pourrait éclipser l’ensemble de la campagne de lutte anti-tabac générée par l’OMS.

 

Une erreur de communication avec de lourdes conséquences ?

 

En préservant sa campagne de lutte anti-tabac, l’OMS minimise grandement les bénéfices liés à la cigarette électronique. Preuve en est du débat de la vape dans les lieux publics. D’après le professeur en addiction tabagique Anne McNeill, « Nous savons que les cigarettes électroniques ne génèrent pas les milliers d’agents chimiques provenant de la fumée de cigarette, dont 70 sont cancérogènes. Le rapport de l’OMS conclut que la vapeur secondaire des cigarettes électroniques ‘‘engendre moins d’exposition toxique qu’une fumée provenant d’un combustible’’. Cette conclusion manque cruellement d’enthousiasme ». Le Dr. McNeill pointe ainsi du doigt la minimisation des conclusions de l’OMS. En effet, cette conclusion concernant la vapeur secondaire, fer de lance de l’interdiction d’utilisation dans les lieux publics, permettrait de relancer le débat si telle était la volonté de l’OMS.

 

D’après la communauté scientifique, l’encadrement plus strict proposé par l’OMS sera un frein à la diffusion de cette alternative plus saine à la cigarette classique. Entre le Royaume-Uni autorisant la vape dans les lieux publics et le soutien de la Ligue Contre le Cancer pour la cigarette électronique, l’OMS va-t-elle faire volte-face et comprendre que nous avons tous un intérêt commun : Sortir du Tabagisme. 

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