La désinformation continue aux Etats-Unis

La désinformation continue aux Etats-Unis

Nous le savons tous, la cigarette électronique ne plait pas au lobby du tabac. Ces acteurs pesant plusieurs milliards de dollars annuel sortent peu à peu de leur hibernation face à la baisse constante de leurs revenus, mais se retrouvent face à un problème de taille : ils n’ont aucune emprise sur le marché de la cigarette électronique. Chris Williams, bloggeur de longue date et défenseur de la vape, nous donne un aperçu de la guerre médiatique et judiciaire que se livrent les lobbies du tabac et les acteurs du marché de la e-cig.

Les bureaucrates et leurs sciences.

Sur son blog (bestelectroniccigaretteblog.com), Chris nous explique, en prenant l’exemple d’une ville dans le Kentucky, que le comité en charge de la santé s’afférait à trouver des moyens afin de restreindre l’utilisation des cigarettes électroniques et de mieux communiquer les dangers qu’implique son utilisation. Scott White, membre du comité, décrit les lobbies du tabac comme étant le diable. A fortiori, nous serions enclins à penser qu’il soutient la cause de la cigarette électronique. Cet homme aurait même participé à la grande campagne de poursuites judiciaires contre les lobbies du tabac dans les années 90. Et bien selon lui « si le fait d’inciter les enfants à utiliser un produit dangereux n’est pas l’œuvre du mal, qu’est-ce que c’est ? » s’interroge-t-il en parlant de la cigarette électronique et des e-liquides aux saveurs sucrées tels que le bubble gum.

Chris met en évidence l’incapacité des bureaucrates et des médias à donner l’image réelle de l’industrie de la e-cig. En effet, aux Etats-Unis, il persiste un scepticisme vis-à-vis de l’origine de la cigarette électronique. Ainsi, les défenseurs anti-tabac n’écartent pas la possibilité que la cigarette électronique n’est en fait qu’une création des Big Tobacco Companies afin de sortir des réglementations mondiales et de toucher aussi bien les jeunes que ceux souhaitant s’écarter du tabagisme. D’après Chris, ce scepticisme vise à associer la cigarette électronique à la cigarette conventionnelle. Il nous explique que parmi l’intégralité des boutiques qu’il a visité, aucune ne proposait de produits issue des Big Tobacco Companies. Selon lui, l’une des forces de ce Lobby est son réseau de distribution. En effet, « un produit issu de ce lobby aura donc plus de chance de se retrouver sur les étagères d’une station essence ou d’un bureau de tabac » poursuit-il.

Cet argument se tient. En effet, la plupart des boutiques spécialisées poussant comme des champignons proviennent en majorité de personnes souhaitant obtenir un bout de gâteau de ce marché. Cependant, avant leurs apparitions, ce qui poussait les individus à créer leurs boutiques n’était autre que la passion. Comme les boutiques souhaitant faire du cash rapide n’avaient pas cette petite étincelle, elles se sont donc calquées sur les boutiques de passionnés démontrant ainsi l’impossibilité aux lobbies du tabac de venir se placer en boutique spécialisées. Un bon exemple réside dans la commercialisation de la Ploom par Japan Tobacco (fabriquant de Winston et Camel), condamnée à ne jamais figurer au catalogue d’une boutique spécialisée.

Des e-liquides pour enfants ?

Concernant l’exhaustivité de la gamme de saveur du marché de la cigarette électronique, Chris nous explique que ce n’est nullement une manière d’attirer les jeunes. Comme cette industrie vise les fumeurs, c’est la loi de l’offre et de la demande. En effet, un fumeur n’est habitué qu’au goût du tabac. C’est pour cette raison que plus de 80% des vapoteurs débutent avec une saveur tabac. C’est en quelque sorte la seule base comparative permettant le lien entre la cigarette conventionnelle et la cigarette électronique. Une fois le lien vers la cigarette électronique effectué, les vapoteurs s’éloignent inexorablement des saveurs tabac vers des saveurs fruitées et gourmandes. D’où l’apparition de saveurs d’enfances tels que cola, bonbon fraise et autres ayant pour but de rappeler l’enfance des utilisateurs et non de générer de la demande vis-à-vis des jeunes.

Aujourd’hui, aux Etats-Unis, le scepticisme grandissant vise à détourner l’attention générale des groupes anti-tabac en les redirigeant vers la cigarette électronique. Ce sentiment n’est pas encore présent en Europe. Il est bien connu qu’en Europe le consommateur s’informe beaucoup plus, surtout en matière de santé. Alors pour vous, le concept même de la e-cig, invention des Big Tobacco ou Big Tobacco killer ? 

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